jeudi 24 septembre 2009

Ahmadinejad à l'ONU : L'intégralité



Voici le très attendu discours du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à l'ONU, le 23 Septembre 2009.

"La justice, la piété, l'Amour, le savoir, voila pour nous les valeurs nobles que nous soutenons."

vendredi 11 septembre 2009

La fin d'un monde



Ce soir c'est la fin du monde, ils l'ont dit à la télé
Nous l'avons appris, au beau milieu du diner
Encore au fromage, lorsqu'entre deux bouchées
L'apocalypse, pour dans quelques heures, nous fût révélée

Une gigantesque comète, filant tout droit vers la terre
Devrait heurter la planète, créant un toit de poussière
Un hiver, une nuit, de plusieurs centaines d'années
C'est de faim et de froid que notre mort est programmée

Les yeux rivés à l'écran, nous écoutions parler
Les scientifiques expliquant, les détails ignorés
Mais le fromage, déja, avait un goût amer
Et le repas finissant, nous nous demandions que faire

J'aurais imaginé que tout le monde
Aurait envahi les rues
Profiter des dernières secondes
Sortir à demi-nus
Observer le ciel
Embrasser ceux et celles
Que l'on a tant aimé
Que l'on ne verra plus jamais

Mais les rues sont désertes, force est de constater
Que l'apocalypse au vingt heures, c'est surtout à la télé
A tube ou à plasma, tout le monde hypnotisé
Par des journalistes en coeurs, jamais tant regardés

Une gigantesque comète, filant tout droit vers la terre
Devrait heurter la planète, créant un toit de poussière
Un hiver, une nuit, de plusieurs centaines d'années
C'est de froid et de faim que notre mort est programmée

Les yeux rivés à l'écran, nous écoutions parler
Astronomes, physiciens, tous catastrophés
Calculs de trajectoire, de vitesse, magnitude
Mathématiques, ne laissant place aux incertitudes

Tandis que l'objet approche
On essaye d'appeler
Quelques uns de nos proches
Mais réseaux saturés

Alors on prie, on pleure, invoquant le divin
Auquel on a jamais cru, d'ailleurs on ne croit plus en rien
Et puis il y a les sceptiques, optimistes de circonstances
Pour dire qu'on s'en sortira bien, ne pas trop croire en la science
Que chaque problême trouve sa solution
Que seuls n'y croient pas les cons
Fatalistes à l'extrême, aveugles de la pensée
Voudraient que l'on attende sagement, notre heure arriver

Ô ma chérie, tu es là, laisse moi encore une fois
Prendre ta main, la serrer, te blottir contre moi

Ensemble on est invincible
C'est quelque chose d'indicible
Non nous ne pouvons pas nous laisser faucher comme ça
Viens, échappons nous, de ce destin là

Prenons quelques affaires, de quoi résister à l'enfer
Fuyons la surface, allons quelque part sous la terre
Courrons loin de cette ville déserte aux fenêtres allumées
N'acceptons pas notre perte, ne soyons pas résignés

On peut apercevoir au loin, l'orée du bois
Où se trouve ce souterrain que nous connaissons bien
Où nous nous sommes rencontrés, autour d'un feu de joie
Ô mon coeur, je t'aime, avec toi je ne crains rien

Un volcan de lumière, une gerbe d'étincelles
Soudain à l'horizon, viennent déchirer le ciel

vendredi 8 mai 2009

Le discours prononcé par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à la conférence Durban 2



M. le président,
M. le secrétaire général des Nations Unies,
Mesdames et messieurs,

Nous sommes ici réunis, suite à la Conférence de Durban contre le racisme et les discriminations raciales, afin de nous accorder sur des lignes pratiques dans le cadre de notre campagne sacrée et humanitaire.

Au cours des derniers siècles, l’humanité a connu d’immenses souffrances et douleurs. Au Moyen-âge, les penseurs et scientifiques étaient condamnés à mort. Une période d’esclavage et de commerce d’êtres humains lui succéda, lorsque des innocents par millions furent capturés et séparés de leur famille et de leurs proches pour être conduits en Europe et en Amérique. Ce fut une période sombre qui connut également son lot d’occupations, de pillages et de massacres d’innocents.

De nombreuses années s’écoulèrent avant que les nations ne se soulèvent et combattent pour leur liberté. Elles sacrifièrent des millions de vies pour expulser les occupants et proclamer leur indépendance. Cependant les pouvoirs autoritaires imposèrent rapidement deux guerres mondiales en Europe, qui dévastèrent en outre une partie de l’Asie et de l’Afrique et causèrent la mort d’environ cent millions de personnes, laissant derrière elles une dévastation sans précédent. Si seulement nous avions retenu les leçons des oppressions, de l’horreur et des crimes de ces guerres, un rayon d’espoir aurait illuminé l’avenir. Les puissances victorieuses se sont proclamées conquérantes du monde, tout en ignorant ou en minimisant les droits des autres nations par l’imposition de lois et arrangements.

Déguisés en clowns, trois militants de l’Union des étudiants juifs de France introduits avec l’aide de la délégation diplomatique française, apostrophent l’orateur avant d’être évacués par le service de sécurité des Nations Unies.

Mesdames et Messieurs,

Portons notre regard sur le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui figure parmi les héritages de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Quelle était la logique de l’auto-attribution du droit de véto par les grandes puissances ? Comment une telle logique peut-elle s’accorder avec les valeurs humanitaires ou spirituelles ? Se pourrait-il qu’elle soit en conformité avec les principes reconnus de la justice, de l’égalité devant la loi, de l’amour et de la dignité humaine, ou plutôt ceux de la discrimination, de l’injustice, de la violation des droits humains ou de l’humiliation de la majorité des nations ? Ce conseil est le centre de décision mondial le plus important pour la défense de la paix et de la justice internationales. Comment s’attendre à l’avènement de la paix et de la justice lorsque la discrimination est légalisée et que l’origine des lois est dominée par la coercition et la force plutôt que la justice et le droit ?

En dépit du fait qu’aujourd’hui de nombreux défenseurs du racisme condamnent la discrimination raciale par les mots et les slogans, des grandes puissances ont été autorisées à décider pour les autres nations, se basant sur leur propre intérêt et comme elles seules l’entendent. Elles peuvent facilement ridiculiser et enfreindre toutes les lois et valeurs humanitaires, comme elles l’ont montré.

Après la Seconde Guerre mondiale, elles ont eu recours à l’agression militaire pour priver de terre une nation entière, sous prétexte des souffrances juives (*). Elles ont envoyé des migrants d’Europe, des États-Unis et d’autres parties du monde afin d’établir un gouvernement intégralement raciste en Palestine occupée et, de fait, à titre de compensation pour les graves conséquences du racisme en Europe, elles ont aidé à hisser au pouvoir les individus les plus cruels et les racistes les plus répressifs en Palestine.

Le Conseil de sécurité a contribué à la stabilisation du régime sioniste et a soutenu les sionistes durant les soixante dernières années, leur donnant un feu vert pour poursuivre leurs crimes.

Les ambassadeurs des États membres de l’Union européenne quittent la salle tandis que fusent les applaudissements des uns et les huées des autres

Il est d’autant plus regrettable qu’un certain nombre de gouvernements occidentaux, avec les États-Unis, se soient engagés à défendre ces individus racistes responsables de génocide, alors même que la conscience éveillée et les esprits libres du monde entier condamnent les crimes sionistes d’agression, de massacres et autres brutalités commises lors des bombardements de civils à Gaza. Ces gouvernements ont toujours soutenu ou sont restés silencieux face aux actes infâmes du régime sioniste. Fort malheureusement la raison de leur soutien et de leur silence est que le sionisme égoïste et barbare est parvenu à pénétrer profondément leur structure politique et économique, ce qui inclut leur législation, leurs médias de masse, leurs entreprises, leur système financier et leurs agences de sécurité et de renseignement. Ils ont imposé leur domination au point que rien ne puisse être fait contre leur volonté. Dans certains pays, même les changements de gouvernement ne font jamais fléchir le soutien aux sionistes, bien qu’ils soient tous conscients de leurs crimes : cela est en soi fort regrettable.

Tant que la domination sioniste se maintiendra, de nombreux pays, gouvernements et nations ne seront jamais en mesure de jouir de la liberté, de l’indépendance et de la sécurité. Tant qu’ils seront au sommet du pouvoir, la justice ne triomphera jamais dans le monde et la dignité humaine continuera d’être offensée et piétinée.

Il est grand temps que l’idéal du sionisme, qui constitue le paroxysme du racisme, soit brisé.

Chers délégués, Mesdames et Messieurs,

Quelles sont les causes profondes de l’attaque U.S. contre l’Irak ou l’invasion de l’Afghanistan ? Quel était le mobile de l’invasion de l’Irak, en dehors de l’arrogance de l’administration U.S. d’alors et de la pression croissante, exercée par les détenteurs de richesse et de pouvoir, visant à étendre leur sphère d’influence par la défense des intérêts des grands fabricants d’armes, de l’annihilation d’une culture noble de milliers d’années d’histoire, de l’élimination d’une menace potentielle et concrète en provenance des pays arabes vis-à-vis du régime sioniste usurpateur, du contrôle et du pillage des ressources énergétiques du peuple irakien ? Pourquoi en effet près d’un million de personnes ont été déplacées et ont perdu leur logement ? Pourquoi en effet le peuple irakien a-t-il subi d’énormes pertes s’élevant à plusieurs centaines de milliards de dollars et pourquoi des centaines de milliards de dollars ont-ils été pris au peuple états-unien en conséquence de ces actions militaires ? L’action militaire contre l’Irak n’a-t-elle pas été planifiée par les sionistes et leurs alliés de l’administration U.S. d’alors, avec la complicité des grands fabricants d’armes ?

L’invasion de l’Afghanistan a-t-elle restauré la paix, la sécurité et le bien-être économique dans ce pays ? Les États-Unis et leurs alliés ont non seulement échoué à limiter la production de drogue en Afghanistan ; les cultures illicites de narcotiques se sont multipliées durant leur présence. La question essentielle est : quelle était la responsabilité et le travail de l’administration U.S. d’alors et de ses alliés ? Représentaient-ils les États du monde ? Ont-ils été mandatés par eux ? Ont-ils été autorisés, au nom des peuples du monde, à interférer aux quatre coins de la planète, et bien entendu particulièrement dans notre région ? Ces mesures ne constituent-elles pas un exemple clair d’égocentrisme, de racisme, de discrimination ou d’atteinte à la dignité et à l’indépendance des nations ?

Mesdames et Messieurs,

Qui est responsable des crises économiques actuelles ? Où les crises ont-elles commencées ? En Afrique ? En Asie ? Ou alors cela venait-il d’abord des États-Unis, s’étendant ensuite à l’Europe et à leurs alliés ? Ils ont longtemps imposé, par leur pouvoir politique, leurs règles économiques inéquitables à l’économie internationale. Ils ont imposé un système financier et monétaire dépourvu de mécanisme régulateur international adapté à des nations et gouvernements n’ayant aucune influence sur ses orientations et politiques. Ils n’ont même pas autorisé leurs citoyens à superviser ou contrôler leur politique financière. Ils ont imposé toutes leurs lois et règlementations, en dépit de toutes les valeurs morales, seulement pour protéger les intérêts des détenteurs de richesses et de pouvoir.

Ils ont de plus donné une définition de l’économie de marché et de la compétition privant de nombreux États des possibilités offertes à d’autres dans le monde. Ils ont même transféré leurs problèmes à d’autres ; infectant leur économie avec des milliers de milliards de dollars de déficit budgétaire alors que la vague de crise sévissait. Et aujourd’hui ils injectent des centaines de milliards de liquidités provenant des poches de leur propre peuple dans les banques, entreprises et institutions financières en faillite, rendant la situation de plus en plus compliquée pour leur économie et leur peuple. Ils pensent uniquement à protéger leur pouvoir et leur argent ; ils ne se soucient guère des peuples du monde, ni même du leur.

M. le président,
Mesdames et Messieurs,

Le racisme est enraciné dans le manque de connaissances concernant la vérité de l’existence humaine comme créature choisie par Dieu. Il est aussi le produit de sa déviation du véritable chemin de la vie humaine et du devoir de l’humanité dans le monde de la création. L’absence de vénération consciente de Dieu, l’incapacité à réfléchir à la philosophie de la vie ou au chemin de la perfection, toutes ces entorses aux principales composantes des valeurs divines et humaines ont réduit le champ de vision de l’humanité, faisant des intérêts limités et individuels sa seule boussole. C’est pourquoi les cellules du pouvoir maléfique ont pris forme, puis étendu leur contrôle en privant les autres de chances équitables et justes. Le résultat a été l’élaboration d’un racisme débridé constituant la menace la plus sérieuse pour la paix internationale.

Sans aucun doute, le racisme est le symbole d’une ignorance profondément enracinée dans l’histoire, et il s’agit en effet d’un signe de frustration dans le développement de la société humaine. Il est donc extrêmement important de resituer les manifestations de racisme dans les situations ou les sociétés où l’ignorance, le manque de connaissances prévalent. Cette conscience et cette compréhension générales de la philosophie de l’existence humaine est le principal combat contre de telles manifestations. La clé pour comprendre la vérité selon laquelle le genre humain est centré sur la création de l’univers est un retour aux valeurs morales et spirituelles, et finalement la volonté de vénérer Dieu le tout-puissant. La Communauté internationale doit initier des actions collectives pour susciter la prise de conscience dans les sociétés souffrant toujours de l’ignorance du racisme, de manière à mettre un terme à la propagation de ces malveillantes manifestations.

Chers amis,

Aujourd’hui la communauté humaine est confrontée à un genre de racisme qui a terni l’image de l’humanité au début du troisième millénaire. Le mot « sionisme » incarne un racisme qui a faussement recours à la religion et abuse du sentiment religieux pour cacher sa haine et son horrible visage. Il est cependant très important de souligner les objectifs politiques de certaines des puissances mondiales et ceux qui contrôlent des intérêts économiques, des richesses énormes dans le monde. Ils mobilisent toutes leurs ressources, dont leur influence économique, politique et médiatique mondiale pour apporter leur soutien au régime sioniste et s’efforcent singulièrement d’atténuer l’indignité et la disgrâce de ce régime.

Ce n’est pas uniquement une question d’ignorance et il est impossible de dompter de tels phénomènes par de simples messages culturels. Des efforts doivent être déployés afin de mettre un terme aux abus, par les sionistes et leurs soutiens, à l’encontre de la volonté politique et internationale et, en respect de la volonté et des aspirations des nations, les gouvernements doivent être encouragés et soutenus dans leurs combats visant à éradiquer ce racisme barbare, à avancer vers une réforme des mécanismes internationaux actuels.

Vous êtes, sans aucun doute, tous informés des complots de certains pouvoirs et des cercles sionistes contre les objectifs et les aspirations de cette conférence. Malheureusement beaucoup d’informations peuvent être diffusées dans un but de soutien au sionisme et à ses crimes, et il en va de la responsabilité des honorables représentants des nations de faire le jour sur ces campagnes qui sont en opposition avec les valeurs et principes humains.

Il devrait être admis que le boycott d’une telle conférence, d’une étendue internationale exceptionnelle, est une réelle indication du soutien à cet exemple manifeste de racisme. En défendant les Droits de l’homme, il est d’une importance capitale de défendre également les Droits des nations à participer équitablement à tous les processus de prise de décisions internationaux importants, hors de l’influence de certaines puissances mondiales. En second lieu il est nécessaire de restructurer les organisations internationales existantes et leur agences respectives. Cette conférence constitue ainsi un test et l’opinion publique mondiale nous jugera aujourd’hui et demain.

M. le président,

Le monde connaît des bouleversements fondamentaux. Les relations de pouvoir sont devenues si ténues et fragiles. Nous pouvons désormais entendre le bruit des piliers de l’oppression mondiale se fissurant. Les grandes structures politiques et économiques sont au bord de l’effondrement. Les crises politiques et sécuritaires s’intensifient. La crise émergeante de l’économie mondiale, au sujet de laquelle il est difficile de faire d’heureux pronostics, démontre amplement la réalité des changements mondiaux profonds qui se manifestent de façon croissante. J’ai beaucoup insisté sur la nécessité de corriger la mauvaise direction dans laquelle le monde est aujourd’hui dirigé.

J’ai également mis en garde contre les sévères conséquences si nous remettons à plus tard cette responsabilité cruciale. Aujourd’hui, dans le cadre de cet auguste et bénéfique événement, j’aimerais déclarer à tous les dirigeants et penseurs présents à cette conférence et engagés pour la cause de la paix, de la liberté, du progrès et du bien-être humain que la gouvernance inéquitable et injuste du monde arrive maintenant au bout du chemin. Cette issue était inévitable sachant que la logique de cette gouvernance imposée était oppressive. La logique de prise en main collective des affaires globales est en revanche basée sur de nobles aspirations se concentrant sur l’être humain et la suprématie du Dieu tout-puissant. Elle bute donc contre toute politique ou plan allant à l’encontre des intérêts des nations. La victoire du bon contre le mauvais et la mise en place d’un système mondial juste sont la promesse de Dieu et de ses messagers, et elle constitue un but commun pour les êtres humains des différentes sociétés et générations au cours de l’histoire.

L’avènement d’un tel avenir dépend de la connaissance de la création et représente la foi dans le cœur de tous les croyants. La réalisation d’une société globale est de fait l’accomplissement d’un système commun global dirigé avec la participation de toutes les nations du monde à tous les niveaux de prise de décision et au trajet certain vers ce but sublime. Les capacités scientifiques et techniques, ainsi que les technologies de communication, ont contribué à l’émergence d’une compréhension commune et répandue de la société humaine et ont posé les fondations essentielles à un système commun. Il incombe maintenant à tous les intellectuels, penseurs et dirigeants du monde d’assumer leur responsabilité historique avec la ferme conviction qu’il s’agit de la bonne direction.

Je souhaite en outre insister sur le fait que le libéralisme occidental, comme le communisme, connaît son crépuscule car il a échoué à percevoir la vérité du monde et de l’humanité telle qu’elle est. Il a imposé ses propres aspirations et sa propre direction aux êtres humains sans tenir compte des valeurs humaines et divines, la justice, la liberté, l’amour ou la fraternité, a réduit la vie à une intense compétition au service des intérêts matériels individuels et de groupe. Nous devons tirer les enseignements du passé en initiant des efforts collectifs pour relever les défis actuels. Dans cette perspective et pour conclure mon propos, je souhaiterais attirer votre aimable attention sur deux points importants :

Il est absolument possible d’améliorer la situation mondiale existante. Cependant, force est de constater que cela n’est réalisable que par la coopération de tous les États afin de tirer le meilleur des capacités du monde. Ma participation à cette conférence est à mettre sur le compte de mes convictions concernant ces problèmes importants et à notre responsabilité commune pour la défense des droits des nations contre le sinistre phénomène qu’est le racisme.

Une fois constatée l’inefficacité des systèmes politiques, économiques et de sécurité internationaux actuels, il est nécessaire de se concentrer sur les valeurs divines et humaines et en se référant à la véritable définition de l’humanité, basée sur la justice et le respect des droits dans le monde entier, sur l’admission des mauvaises pratiques dans la gouvernance mondiale passée, pour entreprendre des mesures collectives afin de réformer les structures existantes. Dans cette optique, il est essentiel de réformer rapidement la structure du Conseil de sécurité, ce qui implique de mettre fin au droit de veto discriminatoire et de réformer le système financier et monétaire mondial actuel. Il est évident que le manque de compréhension du caractère urgent de la nécessité de changement n’a d’égal que les coûts beaucoup plus conséquents de toute remise à plus tard de ces questions.

Chers amis,

Avancer vers la justice et la dignité humaines est comme suivre le rapide courant d’une rivière. N’oublions pas l’essence de l’amour et de l’affection. L’avenir radieux de l’être humain est un bien précieux pouvant servir notre cause en nous rassemblant pour ériger un monde nouveau empli d’amour, de fraternité et de bénédiction. Un monde dépourvu de pauvreté et de haine, méritant la bienveillance renouvelée du Dieu tout-puissant et le juste encadrement de l’être humain parfait. Joignons tous nos mains dans l’amitié en accomplissant notre part dans la réalisation d’un monde meilleur comme celui-là.

Mahmoud Ahmadinejad, président de la République Islamique d'Iran

vendredi 1 mai 2009

Résolution 3379 de l'assemblée generale de l'onu en 1975

Rappelant sa résolution 1904 du 20 novembre 1963, promulguant la Déclaration des Nations Unies sur l’Elimination de Toutes les Formes de Discrimination Raciale, et en particulier son affirmation que "toute doctrine de différenciation ou de supériorité raciales est toujours scientifiquement fausse, moralement condamnable, socialement injuste et dangereuse", et son cri d’alarme face aux "manifestations de discrimination raciale qui ont encore lieu dans quelques régions du monde, et dont certaines sont imposées par des gouvernements par le biais de mesures législatives, administratives ou autres",

Rappelant en outre que, dans sa résolution 3151 G du 14 décembre 1953, l’Assemblée générale avait condamné, entre autres, l’alliance impie entre le racisme sud-africain et le sionisme,

Prenant acte de la Déclaration de Mexico sur l’Égalité des Femmes et Leur Contribution au Développement et à la Paix, en 1975, proclamée par la Conférence Mondiale de l’Année Internationale des Femmes, qui s’est tenue à Mexico du 19 juin au 2 juillet 1975, et qui a promulgué le principe selon lequel "la coopération et la paix internationales requièrent la réalisation de la libération et de l’indépendance nationale, l’élimination du colonialisme et du néo-colonialisme, de l’occupation étrangère, du Sionisme, de la ségrégation et de la discrimination raciale sous toutes ses formes, ainsi que la reconnaissance de la dignité des peuples et de leur droit à l’autodétermination ",

Prenant acte en outre de la résolution 77, adoptée par l’Assemblée des Chefs d’États et de Gouvernements des Organisations de l’Unité Africaine, lors de sa douzième session ordinaire, tenue à Kampala, du 28 juillet au 1er août 1975, qui a estimé "que le régime raciste en Palestine occupée et le régime raciste au Zimbabwe et en Afrique du Sud ont une origine impérialiste commune, qu’ils forment un tout et ont la même structure raciste, et qu’ils sont organiquement liés dans leur politique destinée à opprimer la dignité et l’intégrité de l’être d’humain",

Prenant acte également de la Déclaration Politique et Stratégique de Renforcer la Paix et la Sécurité Internationales et d’Intensifier la Solidarité et l’Assistance mutuelle entre les Pays Non-Alignés, adoptée lors de la Conférence des Ministres des Affaires Etrangères des Pays Non-Alignés, qui s’est tenue à Lima, du 25 au 30 août 1975, qui a très sévèrement condamné le Sionisme comme une menace pour la paix et la sécurité du monde, et a appelé tous les pays à s’opposer à cette idéologie raciste et impérialiste,

Décrète que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale.

mardi 28 avril 2009

Le sociopathe humaniste


Je n’ai rien fait qui mérite la mort. je ne suis pas vraiment innocent non plus. disons que je coule ma chaudepisse d’existence entre un boulot agréable, des conversations douteuses et la dissection de personnes âgées. je me drogue. oh, rien de bien méchant, un peu d’alcool, un peu de cannabis parfois, voire un rail pour le fun et des petits cachets magiques qui font voir des couleurs neuves. je n’ai pas d’appartenance, celui qui est bien seul dans la vie n’a pas besoin d’être partisan.

ma passion principale reste le meurtre. mais rassurez vous, je ne tue que des honnêtes gens.

ceux qui votent Jospin mais qui paient trop d’impôts, qui donnent aux bonnes œuvres le samedi avec un sourire satisfait avant d’amener leur chien au toilettage. ceux-là encore qui pensent que josé bové c’est sympa, mais quand même, casser des mc do c’est pas bien. ceux qui sont contre la guerre en irak, qui manifestent entre deux tours parce que leur belle mère avait fait un gigot d’agneau le week end d’avant et que le ventre plein, c’est pas drôle de faire la queue à la mairie. ceux qui connaissent bien les pays étrangers, et qui vont très régulièrement passer des vacances exotiques au fin fond de l’Amérique latine, mais qui pensent que les gens de là bas devraient faire attention à leur tenue et à leur hygiène intime. ceux qui aiment le sport, les publicités, le tour de france, les jeux télévisés, jean-luc delarue, alexandre jardin, qui lisent le monde pour son objectivité teintée parfois d’une ironie mordante, qui mangent bio, qui n’achètent plus de produit américain, qui voient le bien où il se trouve, pour peu que ça ne dépasse pas trois lignes, qui aiment la culture, les enfants, les animaux, qui vraiment croient en la liberté d’expression, qui pensent que le voile c’est un problème de société, qui n’aiment pas les raves, l’ecsta, la techno, l’internet parce qu’il y a des virus et des piratages et des pédophiles, Dieudonné parce qu’on ne peut pas rire de tout. ceux qui aiment boire mais pas trop, qui aiment mais pas trop, qui rient mais pas trop, qui sont tièdes à en crever d’ennui, qui vivent pour vivre longtemps, qui ont la santé et qui pensent qu’à la fin, c’est l’amour qui gagne et qu’une fin de film doit être gaie sinon pourquoi aller au cinéma ? ceux qui détestent l’hypocrisie et le mensonge et qui pensent au cul de leur collègue de bureau en besognant leur moitié, ceux qui regardent thierry ardisson pour son côté décalé et franchement impertinent. ceux qui pensent que le lundi c’est toujours plus difficile. ceux qui pensent que 2 et 2 font 4 et que celui est triste devrait consulter, car à eux ça leur a fait du bien, après la mort de youki. ceux qui pensent que les magasins ouverts le dimanche c’est tout de même bien pratique, que zidane est un modèle d’intégration, qu’ actimel de danone c’est bon pour l’arthrite et que seb c’est bien. ceux qui ne sont pas racistes, la preuve ils ont un ami noir, qui sont athées mais qui ont un planar 16 9 home cinéma parce que c agréable pour regarder la nouvelle star, qui achètent des best of et qui collectionnent les chats en porcelaine.

la race des honnêtes gens est la pire qui soit, parce qu’elle est la plus nombreuse, et que je n’arriverai pas, moi seul, à nous en débarrasser.

Le contrat tacite des gens qui dorment



Ce texte inspiré a été envoyé par une personne anonyme à la radio "Ici et Maintenant" le 11 Septembre 2003.

Mes chers amis,

Le 11 septembre marque le triste anniversaire d'une catastrophe hautement symbolique pour l'humanité.
Peu importe nos croyances ou nos idées politiques, le système mis en place dans notre monde libre repose sur l'approbation tacite d'une sorte de contrat passé avec chacun d'entre nous.
Voici le contrat reconductible par tacite reconduction que vous signez chaque matin en vous réveillant simplement et en ne faisant rien :

1) J'accepte la compétition comme base de notre système, même si j'ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l'immense majorité des perdants,
2) J'accepte d'être humilié ou exploité a condition qu'on me permette a mon tour d'humilier ou d'exploiter quelqu'un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale,
3) J'accepte l'exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que le prise en charge de la société a ses limites,
4) J'accepte de rémunérer les banques pour qu'elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu'elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j'accepte implicitement). J'accepte aussi qu'elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l'argent qui n'est autre que celui des autres clients,
5) J'accepte que l'on congèle et que l'on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s'écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et de permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année,
6) J'accepte qu'il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu'on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les états,
7) J'accepte que l'on fasse la guerre pour faire régner la paix. J'accepte qu'au nom de la paix, la première dépense des états soit le budget de la défense. J'accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d'armes et faire tourner l'économie mondiale,
8) J'accepte l'hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu'il s'agisse d'une énergie coûteuse et polluante, et je suis d'accord pour empêcher toute tentative de substitution, s'il s'avérait que l'on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l'énergie, ce qui serait notre perte,
9) J'accepte que l'on condamne le meurtre de son prochain, sauf si les états décrètent qu'il s'agit d'un ennemi et nous encouragent à le tuer,
10) J'accepte que l'on divise l'opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l'impression de faire avancer le système. j'accepte d'ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu'elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux,
11) J'accepte que le pouvoir de façonner l'opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd'hui aux mains d'affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis convaincu du bon usage qu'ils en feront,
12) J'accepte l'idée que le bonheur se résume au confort, l'amour au sexe, et la liberté à l'assouvissement de tous les désirs, car c'est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai : je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie,
13) J'accepte que la valeur d'une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu'on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu'on l'exclue du système si elle n'est plus assez productive,
14) J'accepte que l'on paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l'éducation et de la santé des générations futures,
15) J'accepte que l'on mette au banc de la société les personnes agées dont l'expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète (et sans doute de l'univers) nous savons que l'expérience ne se partage ni ne se transmet,
16) J'accepte que l'on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre situation est normale et combien j'ai de la chance de vivre en occident. je sais qu'entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous,
17) J'accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l'avenir de la vie et de la planète,
18) J'accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu'on me le signale explicitement. J'accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l'agroalimentaire de breveter le vivant, d'engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l'agriculture mondiale,
19) J'accepte que les banques internationales prêtent de l'argent aux pays souhaitant s'armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu'il vaut mieux financer les deux bords afin d'être sûr de gagner de l'argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s'ils ne peuvent pas rembourser les emprunts,
20) J'accepte que les multinationales s'abstiennent d'appliquer les progrès sociaux de l'occident dans les pays défavorisés. Considérant que c'est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu'on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l'homme et du citoyen, nous n'avons pas le droit de faire de l'ingérence,
21) J'accepte que les hommes politiques puissent être d'une honneteté douteuse et parfois même corrompus. je pense d'ailleurs que c'est normal au vu des fortes pressions qu'ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise,
22) J'accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de l'agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident,
23) J'accepte que le reste de la planète, c'est-à-dire quatre milliards d'individus, puisse penser différemment à condition qu'il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d'expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives,
24) J'accepte l'idée qu'il n'existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d'une conscience et d'un langage, ce n'est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte,
25) J'accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu'aujourd'hui tout ceci n'existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l'entendons sans cesse dans nos discours politiques,
26) J'accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l'explication du mystère de nos origines. Et j'accepte que la nature ait pu mettre des millions d'années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants,
27) J'accepte la recherche du profit comme but suprême de l'Humanité, et l'accumulation des richesses comme l'accomplissement de la vie humaine,
28) J'accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J'accepte l'augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d'éléments radioactifs dans la nature. J'accepte l'utilisation de toutes sortes d'additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c'est qu'ils sont utiles et sans danger,
29) J'accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu'elle nous mène vers une catastrophe sans précédent,
30) j'accepte cette situation, et j'admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l'améliorer,
31) J'accepte d'être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux,
32) J'accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J'accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez,
33) J'accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m'empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie.

lundi 27 avril 2009

Propagande de guerre

En 1970, après avoir « brillamment » servi dans la répression des mouvements anticoloniaux au Kenya, en Malaisie, à Chypre, le général britannique Kitson est nommé en Irlande, avec pour mission d’y coordonner la répression. Cette expérience, il va l’exposer dans un livre exceptionnel, et très cynique, intitulé « Opérations de basse intensité – Subversion, insurrection et maintien de la paix ». Livre publié en 1971 et très vite retiré de la circulation . Kitson y expose toute sa doctrine de la « guerre spéciale »…

Kitson, leur père à tous

Tout général qu’il soit, Kitson considère que la répression militaire et policière classique n’a aucune chance de réussir sans une « campagne pour gagner les cœurs et les esprits », qu’il appelle « guerre psychologique stratégique ». Que recouvre ce terme mystérieux ? Cela se clarifie quand on examine l’ensemble des méthodes prônées, et utilisées, par Kitson :
- Former tous les cadres importants des ministères (Armée, Affaires étrangères…) aux techniques de « psy ops » (manipulations psychologiques de l’opinion).
- Monter de « pseudo-gangs » qui recueilleront un maximum d’informations. Mais qui, surtout, en menant des « coups » attribués à l’ennemi, permettront de le discréditer.
- Employer les « forces spéciales » (SAS) pour réaliser des attentats qui seront attribués à l’ennemi afin d’augmenter la tension et justifier la répression.
- Créer des diversions, par exemple en provoquant une « guerre de religions ».
- Fabriquer de faux documents (« black propaganda ») qui seront attribués à l’ennemi afin de le discréditer.
- Infiltrer des agents, ou recruter des traîtres (par chantage ou corruption), au sein des organisations de l’adversaire toujours afin de le discréditer, voire de provoquer des scissions.
- Militariser l’info de la BBC et y censurer totalement le point de vue adverse.
- Filtrer l’information à destination de la presse internationale, et s’y assurer des complicités.
- Fournir des documents photographiques pour influencer l’opinion.
- Utiliser des journalistes comme espions sur le terrain.
- Utiliser la musique pour attirer des jeunes avec un message apparemment « dépolitisé ».
- Mettre en place et populariser de faux mouvements « spontanés », présentés comme neutres et indépendants, en réalité financés et téléguidés afin de diviser et affaiblir le soutien au camp adverse.

Ce dernier point est particulièrement important. En Irlande, Kitson mit en place un « Mouvement pour la Paix », que la presse internationale présenta comme une initiative « spontanée », mais qui était en réalité financé par Londres et Washington. Deux femmes, dont le passé fut soigneusement caché, furent présentées comme des « citoyennes ordinaires » et reçurent tous les fonds et la publicité nécessaire pour se créer une large réputation et diminuer le soutien à l’IRA. En Irlande même, elles furent, après un an et demi, démasquées et discréditées, mais pas à l’étranger.
Pseudo-gangs, pseudo-attentats, opérations « psy ops », contrôle et manipulation de l’info, faux documents, infiltration d’agents, recrutement de traîtres, fabrication de faux « mouvements spontanés ». Toutes ces méthodes forment un tout : la doctrine Kitson. Que son auteur résume de la façon suivante :

« La guerre psychologique stratégique poursuit des objectifs à long terme et principalement politiques. Elle a pour but de détruire la volonté d’un ennemi ou d’un groupe hostile, de combattre et de réduire sa capacité à poursuivre la guerre. Elle peut être dirigée contre le parti politique dominant dans le pays ennemi, le gouvernement et/ou la population toute entière (nous soulignons) , ou des éléments particuliers de cette dernière. Tout cela est planifié et contrôlé par la plus haute autorité. » (p.101)
Cette citation résume l’essence de la « doctrine Kitson » :
1. L’ennemi n’est pas seulement un adversaire armé. C’est toute une population.
2. Ce qui est décisif, c’est la « bataille des idées et de l’information ». Pour la gagner, tous les moyens sont bons.
3. Toute cette bataille est placée sous le commandement global des autorités politiques et militaires.

Cette doctrine Kitson ne s’applique-t-elle qu’à des situations d’occupation militaire et de résistance ? Non. Kitson avertit : « L’armée doit se préoccuper et se préparer à faire face aux mouvements populaires longtemps avant qu’ils ne prennent la forme d’un soulèvement violent. » (p.32)
(...)

La pieuvre à l’oeuvre
Après ses succès en Irlande, la doctrine Kitson devint la doctrine officielle des services britanniques et occidentaux, et celle de l’OTAN. On la retrouvera appliquée dans tous les grands conflits de ces dernières années. Particulièrement dans les programmes que Washington appelle « changements de régime » et qu’il faudrait plutôt appeler « coups d’Etat ».

lundi 20 avril 2009

Soral / Nikonoff : Même combat ?



Tentative de rapprochement du créateur d'E&R (Egalité et réconciliation) et de celui du M'PEP (Mouvement Politique d'Education Populaire)

Moi à Alain Soral :
Bonsoir Alain Soral, je me permets de vous écrire pour vous poser une petite question :
Que pensez vous de Jacques Nikonoff et de son mouvement le M'PEP ?
Je me permets de vous poser cette question parce que je trouve que vous vous rejoignez sur de nombreux sujets, notament sur le nationalisme et l'Europe. E&R et le M'PEP ne sont pas si éloignés qu'ils pourraient le paraitre. A quand un éventuel rapprochement ?
Je fais court car j'imagine que je ne suis pas le seul à vous écrire.
Mes sincères salutations.

Soral à moi :
J’avoue ne pas bien voir qui est Jacques Nikonoff, si vous pouviez m’en dire plus, ce serait l’occasion de le découvrir !
Bien à vous,
AS.

Moi à Soral :
Jacques Nikonoff est l'ancien président d'ATTAC France (de 2002 à 2006) et le créateur et le porte parole du M'PEP : Mouvement Politique d’Education Populaire : http://www.m-pep.org
Né en 1952, il débuta sa carrière professionnelle comme ouvrier spécialisé dans l’industrie. Après dix années passées dans son entreprise, il traversa une période de chômage de plusieurs mois qu’il mit à profit pour engager des études. La réussite de l’examen spécial d’entrée à l’université pour les non-bacheliers lui permit d’entreprendre des études de sciences de l’éducation à l’université de Paris VIII, puis une spécialisation de formation de formateur au Conservatoire national des arts et métiers. Il poursuivit ses études à l’Institut d'études politiques de Paris puis à l’École nationale d'administration (ENA), qu’il intégra en 1984 à l'âge de 32 ans.
Nikonoff s'est fait remarquer lors de la campagne pour la constitution européenne durant laquelle il a soutenu mordicus le "non".
J'ai créée une playlist sur dailymotion de quelques unes de ses interventions :
http://www.dailymotion.com/playlist/xuxxs_robin1423_nikonoff
Dont notamment cette interview nommée "Sortir de l'Union Européenne ?" :
http://video.google.fr/videoplay?docid=-4835468138083839234
Enfin, une interview au format texte :
http://www.ripostelaique.com/Jacques-Nikonoff-bouger-l-Europe.html
Dont voici quelques extraits :
"La haute société française a une conscience très aigue de ses intérêts. Elle est d’ailleurs parvenu en partie à effacer le sentiment d’appartenance de classe parmi les ouvriers et, plus généralement, des classes populaires."
"Après 1968, la bourgeoisie nationale a compris qu’il fallait détruire le monde ouvrier."
"Seul le cadre national est un espace démocratique dans lequel les citoyens peuvent encore, par leur vote et leurs luttes, peser sur le cours des choses, voir l’inverser."
"Le M’PEP, en effet, se fixe l’objectif de sortir de l’Union européenne."

A bientôt j'éspère.

Soral à moi :
Ce monsieur m’a l’air effectivement très bien !
S’il acceptait de débattre avec E&R ce serait encore mieux.
SI vous voulez être notre messager...

AS.

Moi à Jacques Nikonoff :
Jacques Nikonoff bonjour,
Je me permets de vous écrire pour vous poser une petite question :
Que pensez vous d'Alain Soral et de son mouvement "Egalité et Réconciliation" ?
Je me permets de vous poser cette question car je trouve que vous vous rejoignez sur de nombreux sujets, notamment sur le nationalisme et l'Europe. E&R et le M'PEP ne sont pas si éloignés qu'ils pourraient le paraitre. A quand un éventuel rapprochement ?
Je fais court car j'imagine que je ne suis pas le seul à vous écrire.

J'ai envoyé le même mail à Alain Soral et voici ce qu'il m'a répondu :
"Ce monsieur m’a l’air effectivement très bien !
S’il acceptait de débattre avec E&R ce serait encore mieux.
SI vous voulez être notre messager..."

Je m'improvise donc "messager" entre E&R et le M'PEP.
Accepteriez vous de débattre avec Alain Soral ?

Mes sincères salutations.

Nikonoff à moi :
Bonjour,
On vient de me transmettre votre courrier auquel je réponds immédiatement. Je suis très surpris que vous puissiez trouver la moindre convergence entre le M’PEP et l’organisation de Monsieur Soral, pour au moins deux raisons :

-Monsieur Soral était encore récemment l’un des cadres du Front national, parti politique qui fait partie de nos adversaires ;

-Monsieur Soral s’est rapproché de Dieudonné avec lequel nous n’avons strictement aucune affinité et que nous considérons comme un adversaire politique.

Désolé !

Jacques Nikonoff

Moi à Soral :
Bonjour Alain,

Je suis très déçu. J'ai tenté de faire le "messager" et voici la réponse que j'ai obtenu de la part de Nikonoff :

"Bonjour, on vient de me transmettre votre courrier auquel je réponds immédiatement. Je suis très surpris que vous puissiez trouver la moindre convergence entre le M’PEP et l’organisation de Monsieur Soral, pour au moins deux raisons :
-Monsieur Soral était encore récemment l’un des cadres du Front national, parti politique qui fait partie de nos adversaires.
- Monsieur Soral s’est rapproché de Dieudonné avec lequel nous n’avons strictement aucune affinité et que nous considérons comme un adversaire politique.

Désolé !

Jacques Nikonoff"

Je trouve que cette réponse dénote un certain manque d'ouverture d'esprit et montre que Nikonoff, à son âge, a encore peur des épouvantails. J'aurais aimé lui parler de vos points communs quant à l'Europe, la souveraineté de la nation, la lutte des classes plutôt que celle des communautés, la mondialisation... Mais là, il m'a coupé les bras. Egalité et Réconciliation est semble t'il un combat difficile... Je vous souhaite néanmoins la réussite de cettre entreprise et vous remercie de m'avoir répondu, et vite en plus.

Mes sincères salutations.

Moi à Nikonoff :
Bonjour Mr Nikonoff,

Je voudrais vous préciser ma pensée :
Alain Soral est également un ancien membre du PCF avant d'être un cadre du FN. De plus, il a essayé, au FN, d'insuffler un vent de gauche. Il n'y est pas parvenu est c'est en grande partie pour cela qu'il l'a quitté.
Les convergences que je vois entre Soral et vous sont aux sujets de l'Europe, la souveraineté de la nation, la lutte des classes plutôt que celle des communautés, la mondialisation, le libre échange... Sur ces sujets, vous défendez quasiment la même ligne, et je me retrouve autant en l'un qu'en l'autre. Pour illustrer mes propos, voici quelques extraits de l'une de vos interviews qui de mon point de vue auraient pu sortir telles quelles de la bouche de Soral :
"La haute société française a une conscience très aigue de ses intérêts. Elle est d’ailleurs parvenu en partie à effacer le sentiment d’appartenance de classe parmi les ouvriers et, plus généralement, des classes populaires."
"Après 1968, la bourgeoisie nationale a compris qu’il fallait détruire le monde ouvrier."
"Seul le cadre national est un espace démocratique dans lequel les citoyens peuvent encore, par leur vote et leurs luttes, peser sur le cours des choses, voir l’inverser."
"Le M’PEP, en effet, se fixe l’objectif de sortir de l’Union européenne."

En tous les cas, j'aimerais baucoup vous voir débattre, que ce soit en tant qu'alliés qu'en tant qu'adversaires car j'ai beaucoup d'estime pour vous deux. Peut être à l'occasion des européennes...

Je vous remercie de m'avoir répondu si vite et vous présente mes salutations les plus sincères.

Soral à moi :
Eh oui, c’est souvent comme ça...
Bravo pour avoir essayé !
AS.

Et de Jacques Nikonoff : Pas de réponse.

Conclusion : Les plus intolérants ne sont pas toujours ceux qu'on croit.

samedi 18 avril 2009

Qui est Jacques Nikonoff ?

Jacques Nikonoff est l'ancien président d'ATTAC France (de 2002 à 2006) et le créateur et le porte parole du M'PEP : Mouvement Politique d’Education Populaire :
Né en 1952, il débuta sa carrière professionnelle comme ouvrier spécialisé dans l’industrie. Après dix années passées dans son entreprise, il traversa une période de chômage de plusieurs mois qu’il mit à profit pour engager des études. La réussite de l’examen spécial d’entrée à l’université pour les non-bacheliers lui permit d’entreprendre des études de sciences de l’éducation à l’université de Paris VIII, puis une spécialisation de formation de formateur au Conservatoire national des arts et métiers. Il poursuivit ses études à l’Institut d'études politiques de Paris puis à l’École nationale d'administration (ENA), qu’il intégra en 1984 à l'âge de 32 ans.
Nikonoff s'est fait remarquer lors de la campagne pour la constitution européenne durant laquelle il a soutenu mordicus le "non".
J'ai créée une playlist sur dailymotion de quelques unes de ses interventions.
Dont notamment cette interview nommée "Sortir de l'Union Européenne ?" :


Enfin, une interview au format texte.

Dont voici quelques extraits :

"La haute société française a une conscience très aigue de ses intérêts. Elle est d’ailleurs parvenu en partie à effacer le sentiment d’appartenance de classe parmi les ouvriers et, plus généralement, des classes populaires."

"Après 1968, la bourgeoisie nationale a compris qu’il fallait détruire le monde ouvrier."

"Seul le cadre national est un espace démocratique dans lequel les citoyens peuvent encore, par leur vote et leurs luttes, peser sur le cours des choses, voir l’inverser."

"Le M’PEP, en effet, se fixe l’objectif de sortir de l’Union européenne."