lundi 16 août 2010

De la novlangue contemporaine : « le politiquement correct » et la « bien-pensance »

Un phénomène curieux se produit, de nos jours, au cœur des conceptions idéologiques des hommes et des femmes de droite (conservateurs ou libéraux) : il faut absolument (et assez curieusement) à l’encontre de l’idéologie victimaire qu’ils sont censés exécrés, se poser en « martyrs » de la « bien-pensance » ou de ce qu’ils désignent encore sous l’expression « politiquement correct ». C’est dire qu’aujourd’hui, ces simples incantations agrémentées de sarcasmes suffisent, plus encore qu’une série d’arguments, à former et à emporter l’adhésion, (pour peu que vous soyez disposés à accepter les prémisses et les implications des postulats de la droite).

Soyons plus spécifique et suivons le sociologue Jean-Pierre Garnier, qui explicite cette doxa de manière fort savoureuse : Le principe en est simple : s’affirmer résolument à contre-courant des « idées reçues », des « modes », du « politiquement correct », généralement identifiés aux « visions erronées » qui ont cours sur la scène médiatique ou politicienne, avant d’asséner avec gravité d’autres poncifs tout aussi conformes à l’idéologie dominante dont ils ne constituent qu’une variante savante.[1] » Une proposition qu’un éditorialiste comme Eric Zemmour pourrait probablement méditer avec sagesse

Il semble évident qu’aujourd’hui, les discours sur la délinquance ou la pauvreté sont assez friands de ce genre de procédés. Il serait futile (voire imbécile !) de rechercher des causes sociologiques, économiques à des phénomènes sociaux comme la déviance ou la précarité, car ce serait là pure manœuvre idéologique destinée à « excuser » ou à « déresponsabiliser ». Ainsi, comme le disait Herber Spencer à l’encontre des pauvres : « la sympathie pour une personne qui souffre supprime, pour le moment, le souvenir des fautes qu’elle a commises[2] ».

L’économiste Frédéric Lordon, critiquant au passage la conversion de la gauche d’alternance à ces conceptions (anéantissant au passage l’idée d’une pensée unique « gauchiste »), explique la paresse intellectuelle au cœur de ce type de discours : « Cédant à toutes les forces de l’air du temps et rejoignant la droite dans cette aberration mentale qui se refuse à considérer que comprendre et juger demeurent des opérations intellectuelles absolument hétérogènes, que rendre intelligible n’est synonyme d’absoudre que pour des esprits obtus, la social-démocratie à la française a donc pris le mors aux dents et décidé que l’insécurité était un fait social à combattre et non à comprendre. Regardés comme des manifestations aberrantes mais autosuffisantes, surtout pas symptômes d’autre chose, les actes de violence anomique sont de purs surgissements sans cause, rejetés dans la catégorie d’un mal absolument ineffable – ce n’est plus d’une police qu’ils sont justiciables mais d’un corps d’exorcistes[3]. »

N’est-il pas vrai qu’aujourd’hui, face à ces phénomènes sérieux, nous sommes sommés de prendre une posture viriliste, moralisante et psychologisante, et qu’à défaut, l’invective ou le mépris tendront rapidement à se manifester au cœur du débat public ? Symétriquement, dirons certains, la tendance à réduire les diverses conceptions droitières à de purs et simples avatars du « fascisme » ont permis de construire ce type de « réactions ». S’il est probable que ces excès ont pu nourrir ces nouveau discours, je souhaiterais pointer la dangerosité qui réside au cœur de la critique de la « bien-pensance » et du « politiquement correct ». En effet, n’est-elle pas en train d’aboutir à une forme de « terrorisme intellectuel » avec ses propres effets de censure (probablement le produit d’une forme d’usure de la critique de gauche et l’affaiblissement de son impact sur le monde ?) et ses injonctions idéologiques ?
Ensuite, et en lien avec ce qui précède, ne peut-on pas noter finalement une analogie formelle entre ce qu’on appelle aujourd’hui la critique du « politiquement correct » et la critique de l’« idéologie dominante » ? Historiquement, nous savons que la critique de l’idéologie dominante est plutôt un concept utilisé au sein de la gauche radicale (marxiste, anarchiste, etc.) indiquant que les idées dominantes sont, en dernière instance, celles qui légitiment le mode de production capitaliste[4].

La question pourrait donc être la suivante : comment est-on passé d’une critique « de gauche » de l’idéologie dominante, à la réappropriation droitière de ce concept sous une nouvelle étiquette aux contours flous : « le politiquement correct » ?
Est-ce à dire que la réalité elle-même à changé, que la domination capitaliste a disparu et que nous vivons au pays des soviets ? Est-ce lié, comme indiqué plus haut, à l’affaiblissement de la critique de cette domination et à l’absence de perspective ouverte par celle-là ? Ou est-ce lié à une stratégie intellectuelle sur le mode gramscien d’hégémonie culturelle de la part de la droite ?

Si l’on peut raisonnablement écarter la première possibilité et tenir pour évidente la seconde tant ce phénomène est documenté[5], qu’en est-il de la troisième question ?

De ce point de vue, Serge Halimi et Alain Bihr ont bien analysé les conditions d’émergence de ce discours et les formes qu’il empruntait. C’est pourquoi nous pouvons avancer avec ce dernier, et à titre d’hypothèse, que le discours sur la « bien-pensance » et le « politiquement correct » constitue une des manifestations de la novlangue contemporaine, c’est-à-dire schématiquement : « la mise en circulation, par de multiples biais, parmi lesquels comptent évidemment au premier chef les médias, d’un langage spécifique : des mots, des expressions, des tournures de phrase, etc., progressivement passés dans le langage courant. Ce langage est destiné, selon le cas, à faire accepter le monde tel que les intérêts de la classe dominante le façonnent en gros comme dans le détail ; ou à désarmer ceux qui auraient tout intérêt à lutter contre ce monde pour en faire advenir un autre, en le rendant incompréhensible, en répandant un épais brouillant sur les rapports sociaux qui le structurent et qui en déterminent le cours ; ou tout simplement encore en rendant inutilisable tout autre langage, d’emblée critique à l’égard du monde existant. [6] »

N’est-il pas évident, pour reprendre l’exemple évoqué ci-avant, que le discours moralisateur, répressif et psychologisant en matière de délinquance, sous couvert de lutte contre la « bien-pensance », voile objectivement le racisme (anti-pauvres), les mutations de l’Etat social en Etat pénal (ou libéral-policier selon les termes de Lordon) et social-actif, la ségrégation socio-spatiale, ou encore la domination capitaliste, etc. ? C’est ainsi que Loïc Wacquant dans : « Punishing the Poor « démontre que l’État néolibéral (…) lors même qu’il embrasse le « laissez faire et laissez passer » en haut, en relâchant les contraintes qui pèsent sur le capital et en élargissant les chances de vie dont jouissent les détenteurs de capitaux économiques et culturelles, il n’est rien moins que « laissez faire » au bas de l’échelle sociale. De fait, lorsqu’il s’agit de gérer les turbulences sociales générées par la dérégulation et d’imposer la discipline du travail précaire, le nouveau Léviathan se révèle être farouchement interventionniste, dominateur et dispendieux. La touche légère des inclinaisons libertaires qui s’adressent aux classes supérieures fait place à un activisme brutal et autoritaire visant à diriger, voire à dicter, les comportements des membres des classes inférieures. Le « small government » dans le registre économique trouve son prolongement et son complément dans le « big government »sur le double front du workfare et de la justice criminelle.[7] »

par William7


[2] SPENCER Herbert, L’individu contre l’Etat, 1885.
[4]Pour de plus amples développements sur la question, lire l’ouvrage d’Isabelle Garo, L’Idéologie, la pensée embarquée, La Fabrique, Paris, février 2009.
[5] Par exemple, on peut lire avec intérêt le monumental ouvrage de Luc Boltanski et Eve Chiappello : « Le nouvel esprit du capitalisme ». Paris, Gallimard, 1999.

mardi 10 août 2010


La bonne ambiance
envoyé par robin1423. - L'actualité du moment en vidéo.

Nous assistons depuis quelques années à une hausse de la xénophobie en France, tant au niveau du peuple qu'au niveau de nos dirigeants politiques. Et cela va de l'extrême droite (Jean-Marie et Marine Le Pen) à des hommes qui se proclament pourtant de gauche (Manuel Valls, Bernard-Henri Levy) en passant bien sur par le pouvoir en place (Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, Frédérique Lefèbvre...). En outre, sous l'impulsion de leaders d'opinion comme monsieur Eric Zemmour, ceux qui le plus souvent à gauche ne tombent pas dans cet écueil sont immédiatement taxés de "bobos gauchistes bienpensants".

Il y a 2 raisons à ce phénomène :

-La raison électorale
La technique est plus qu'érodée, il s'agit de désigner un bouc émissaire, d'effrayer la population et de se désigner en héros qui va l'en débarrasser. C'est le fond de commerce du Front National depuis plusieurs dizaines d'années, et c'est également celui de l'UMP depuis que Nicolas Sarkozy fut ministre de l'intérieur, comme on le voit dans cette vidéo ("Vous en avez marre de ces racailles ? Et bien on va vous en débarrasser.")

-La raison de la diversion
Technique non moins inconnue, il s'agit de détourner les braves gens des problèmes qui touchent réellement leur quotidien et l'avenir de leurs enfants (chômage, santé, éducation, retraites, Europe, couvertures sociales, délocalisations...). Ainsi le peuple se divise autour d'un problème fantasmé : les plus gros scores du FN sont d'ailleurs réalisés dans des villages de province dont les étrangers sont absents. Et finalement, la conscience de classe devient la conscience de race, ou plutôt "d'origine ethnique" pour reprendre le vocable actuel.

jeudi 11 mars 2010

La menace d'un bon exemple


Aucun pays n’est à l’abri d’une intervention des Etats-Unis, même le plus insignifiant. En fait, ce sont souvent les pays les plus faibles, les plus pauvres, qui provoquent la plus grande hystérie.

Prenez le cas du Laos dans les années 60, peut-être le pays le plus pauvre du monde. La plupart de ceux qui y vivaient ne savaient même pas qu’ils vivaient dans un pays appelé le Laos ; tout ce qu’ils savaient était qu’ils vivaient dans un village qui était situé non loin d’un autre petit village, etc. Mais dès qu’une révolution sociale très limitée a commencé à se développer là-bas, Washington a soumis le Laos à un « bombardement secret » meurtrier, détruisant de larges portions de zones habitées et qui, de leur propre aveu, n’avait rien à voir avec la guerre que les Etats-Unis menaient contre le Vietnam du Sud.

La population de la Grenade est de 100.000 et vous auriez du mal à touver cette île sur une carte. Mais lorsque la Grenade a connu une révolution sociale modérée, Washington est rapidement entré en action pour détruire la menace.

Depuis la Révolution bolchevique de 1917 jusqu’à la chute des gouvernements communistes en Europe de l’Est à la fin des années 80, chaque agression US était justifiée comme une défense contre la menace soviétique. Ainsi lorsque les Etats-Unis ont envahi la Grenade en 1983, le chef d’Etat Major a expliqué que, dans l’éventualité d’une attaque soviétique contre l’Europe occidentale, un régime hostile à la Grenade pouvait couper les approvisionnements de pétrole des Caraïbes à l’Europe de l’Ouest et que les Etats-Unis seraient dans l’impossibilité de porter secours à leurs malheureux alliés.

Cela peut paraître comique, mais de telles histoires peuvent mobiliser un soutien de l’opinion publique contre l’agression, le terrorisme et la subversion.

L’agression contre le Nicaragua était justifiée par le fait que si nous ne « les » arrêtions pas là-bas, « ils » traverseraient notre frontière à Harlington, Texas – à peine deux heures de route. (pour les publics plus éduqués, il y avait des arguments plus sophistiqués, mais tout aussi plausibles).

En ce qui concerne l’économie américaine, le Nicaragua pourrait disparaître et personne ne s’en rendrait compte. Même chose pour le Salvador. Pourtant ces deux pays ont été soumis à des attaques meurtrières de la part des Etats-Unis qui ont coûté des centaines de milliers de vies et des milliards de dollars de dégâts.

Il y a une raison à cela. Plus le pays est faible, plus son exemple est dangereux. Si un pays minuscule comme la Grenade pouvait améliorer les conditions de vie de sa population, d’autres pays, avec plus de ressources, pourraient se demander « pourquoi pas nous ? »

Ceci est vrai aussi pour l’Indochine, qui est relativement grande et possède quelques ressources. Eisenhower et ses conseillers s’étendaient sans cesse sur le riz, l’étain et le caoutchouc, mais leur véritable crainte était que le peuple indochinois retrouve l’indépendance et la justice et que celui de la Thaïlande les imite et, en cas de réussite, que la Malaisie suive leur exemple pour rapidement aboutir à l’indépendance totale de toute l’Indonésie et la perte pour les Etats-Unis d’une partie importante de la « Grande Zone ».

Lorsqu’on veut instaurer un système global qui soit soumis aux besoins des investisseurs américains, il faut s’assurer que tous les morceaux restent en place. Il est étonnant de constater à quel point cette idée est ouvertement formulée dans les documents officiels.

Prenons l’exemple du Chili sous Allende. Le Chili est un pays relativement grand, avec beaucoup de ressources naturelles, mais, là non plus, les Etats-Unis n’allaient pas s’effondrer si le Chili devenait indépendant. Pourquoi étions-nous si préoccupés par ce pays ? Selon Kissinger, le Chili était un « virus » qui pouvait « infecter » la région et dont les effets allaient se ressentir jusqu’en Italie.

Malgré 40 ans de subversion par la CIA, l’Italie avait encore un mouvement ouvrier. L’avènement d’un gouvernement social-démocrate au Chili aurait pu inspirer les électeurs italiens. Imaginez qu’ils se prennent à avoir des idées bizarres comme celle de reprendre le contrôle de leur propre pays et de refonder les mouvements détruits par la CIA dans les années 40 ?

Les stratèges américains, depuis le secrétaire d’Etat Dean Acheson à la fin des années 40 jusqu’à nos jours, ont toujours averti qu’ « une pomme pourrie gâte le baril » [traduction littérale du proverbe – NDT]. Le danger était la pourriture – le développement social et économique – qui pouvait se transmettre.

Cette « théorie de la pomme pourrie » est présentée en public sous le nom de la théorie des dominos. Elle est destinée à faire peur à l’opinion publique et lui expliquer comment Ho Chi Minh pourrait monter dans canoë et pagayer jusqu’en Californie, ce genre de choses. Il se peut que quelques responsables américains croient à ces bêtises, c’est possible, mais pas les stratèges. Ces derniers comprennent parfaitement que la véritable menace est celle d’un « bon exemple ». Et il leur arrive parfois de l’énoncer clairement.

Lorsque les Etats-Unis planifiaient le renversement de la démocratie guatémaltèque en 1954, le Département d’Etat a déclaré officiellement que « le Guatemala représente un danger croissant pour la stabilité du Honduras et du Salvador. Sa réforme agraire est un puissant outil de propagande : son vaste programme social d’aide aux travailleurs et paysans dans une lutte victorieuse contre les classes aisées et les grandes entreprises étrangères exerce un fort attrait auprès des populations voisines en Amérique centrale, où les conditions sont similaires ».

En d’autres termes, les Etats-Unis veulent la « stabilité », c’est-à-dire la sécurité pour « les classes aisées et les grandes entreprises étrangères ». Si cet objectif peut être atteint par des mécanismes démocratiques, tout va bien. Sinon, la « menace contre la stabilité » que représente un bon exemple doit être détruite avant que le virus ne se répande. C’est pourquoi même le plus petit des pays peut représenter une menace et doit être écrasé.


Noam Chomsky

jeudi 24 septembre 2009

Ahmadinejad à l'ONU : L'intégralité



Voici le très attendu discours du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à l'ONU, le 23 Septembre 2009.

"La justice, la piété, l'Amour, le savoir, voila pour nous les valeurs nobles que nous soutenons."

vendredi 11 septembre 2009

La fin d'un monde



Ce soir c'est la fin du monde, ils l'ont dit à la télé
Nous l'avons appris, au beau milieu du diner
Encore au fromage, lorsqu'entre deux bouchées
L'apocalypse, pour dans quelques heures, nous fût révélée

Une gigantesque comète, filant tout droit vers la terre
Devrait heurter la planète, créant un toit de poussière
Un hiver, une nuit, de plusieurs centaines d'années
C'est de faim et de froid que notre mort est programmée

Les yeux rivés à l'écran, nous écoutions parler
Les scientifiques expliquant, les détails ignorés
Mais le fromage, déja, avait un goût amer
Et le repas finissant, nous nous demandions que faire

J'aurais imaginé que tout le monde
Aurait envahi les rues
Profiter des dernières secondes
Sortir à demi-nus
Observer le ciel
Embrasser ceux et celles
Que l'on a tant aimé
Que l'on ne verra plus jamais

Mais les rues sont désertes, force est de constater
Que l'apocalypse au vingt heures, c'est surtout à la télé
A tube ou à plasma, tout le monde hypnotisé
Par des journalistes en coeurs, jamais tant regardés

Une gigantesque comète, filant tout droit vers la terre
Devrait heurter la planète, créant un toit de poussière
Un hiver, une nuit, de plusieurs centaines d'années
C'est de froid et de faim que notre mort est programmée

Les yeux rivés à l'écran, nous écoutions parler
Astronomes, physiciens, tous catastrophés
Calculs de trajectoire, de vitesse, magnitude
Mathématiques, ne laissant place aux incertitudes

Tandis que l'objet approche
On essaye d'appeler
Quelques uns de nos proches
Mais réseaux saturés

Alors on prie, on pleure, invoquant le divin
Auquel on a jamais cru, d'ailleurs on ne croit plus en rien
Et puis il y a les sceptiques, optimistes de circonstances
Pour dire qu'on s'en sortira bien, ne pas trop croire en la science
Que chaque problême trouve sa solution
Que seuls n'y croient pas les cons
Fatalistes à l'extrême, aveugles de la pensée
Voudraient que l'on attende sagement, notre heure arriver

Ô ma chérie, tu es là, laisse moi encore une fois
Prendre ta main, la serrer, te blottir contre moi

Ensemble on est invincible
C'est quelque chose d'indicible
Non nous ne pouvons pas nous laisser faucher comme ça
Viens, échappons nous, de ce destin là

Prenons quelques affaires, de quoi résister à l'enfer
Fuyons la surface, allons quelque part sous la terre
Courrons loin de cette ville déserte aux fenêtres allumées
N'acceptons pas notre perte, ne soyons pas résignés

On peut apercevoir au loin, l'orée du bois
Où se trouve ce souterrain que nous connaissons bien
Où nous nous sommes rencontrés, autour d'un feu de joie
Ô mon coeur, je t'aime, avec toi je ne crains rien

Un volcan de lumière, une gerbe d'étincelles
Soudain à l'horizon, viennent déchirer le ciel

vendredi 8 mai 2009

Le discours prononcé par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à la conférence Durban 2



M. le président,
M. le secrétaire général des Nations Unies,
Mesdames et messieurs,

Nous sommes ici réunis, suite à la Conférence de Durban contre le racisme et les discriminations raciales, afin de nous accorder sur des lignes pratiques dans le cadre de notre campagne sacrée et humanitaire.

Au cours des derniers siècles, l’humanité a connu d’immenses souffrances et douleurs. Au Moyen-âge, les penseurs et scientifiques étaient condamnés à mort. Une période d’esclavage et de commerce d’êtres humains lui succéda, lorsque des innocents par millions furent capturés et séparés de leur famille et de leurs proches pour être conduits en Europe et en Amérique. Ce fut une période sombre qui connut également son lot d’occupations, de pillages et de massacres d’innocents.

De nombreuses années s’écoulèrent avant que les nations ne se soulèvent et combattent pour leur liberté. Elles sacrifièrent des millions de vies pour expulser les occupants et proclamer leur indépendance. Cependant les pouvoirs autoritaires imposèrent rapidement deux guerres mondiales en Europe, qui dévastèrent en outre une partie de l’Asie et de l’Afrique et causèrent la mort d’environ cent millions de personnes, laissant derrière elles une dévastation sans précédent. Si seulement nous avions retenu les leçons des oppressions, de l’horreur et des crimes de ces guerres, un rayon d’espoir aurait illuminé l’avenir. Les puissances victorieuses se sont proclamées conquérantes du monde, tout en ignorant ou en minimisant les droits des autres nations par l’imposition de lois et arrangements.

Déguisés en clowns, trois militants de l’Union des étudiants juifs de France introduits avec l’aide de la délégation diplomatique française, apostrophent l’orateur avant d’être évacués par le service de sécurité des Nations Unies.

Mesdames et Messieurs,

Portons notre regard sur le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui figure parmi les héritages de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Quelle était la logique de l’auto-attribution du droit de véto par les grandes puissances ? Comment une telle logique peut-elle s’accorder avec les valeurs humanitaires ou spirituelles ? Se pourrait-il qu’elle soit en conformité avec les principes reconnus de la justice, de l’égalité devant la loi, de l’amour et de la dignité humaine, ou plutôt ceux de la discrimination, de l’injustice, de la violation des droits humains ou de l’humiliation de la majorité des nations ? Ce conseil est le centre de décision mondial le plus important pour la défense de la paix et de la justice internationales. Comment s’attendre à l’avènement de la paix et de la justice lorsque la discrimination est légalisée et que l’origine des lois est dominée par la coercition et la force plutôt que la justice et le droit ?

En dépit du fait qu’aujourd’hui de nombreux défenseurs du racisme condamnent la discrimination raciale par les mots et les slogans, des grandes puissances ont été autorisées à décider pour les autres nations, se basant sur leur propre intérêt et comme elles seules l’entendent. Elles peuvent facilement ridiculiser et enfreindre toutes les lois et valeurs humanitaires, comme elles l’ont montré.

Après la Seconde Guerre mondiale, elles ont eu recours à l’agression militaire pour priver de terre une nation entière, sous prétexte des souffrances juives (*). Elles ont envoyé des migrants d’Europe, des États-Unis et d’autres parties du monde afin d’établir un gouvernement intégralement raciste en Palestine occupée et, de fait, à titre de compensation pour les graves conséquences du racisme en Europe, elles ont aidé à hisser au pouvoir les individus les plus cruels et les racistes les plus répressifs en Palestine.

Le Conseil de sécurité a contribué à la stabilisation du régime sioniste et a soutenu les sionistes durant les soixante dernières années, leur donnant un feu vert pour poursuivre leurs crimes.

Les ambassadeurs des États membres de l’Union européenne quittent la salle tandis que fusent les applaudissements des uns et les huées des autres

Il est d’autant plus regrettable qu’un certain nombre de gouvernements occidentaux, avec les États-Unis, se soient engagés à défendre ces individus racistes responsables de génocide, alors même que la conscience éveillée et les esprits libres du monde entier condamnent les crimes sionistes d’agression, de massacres et autres brutalités commises lors des bombardements de civils à Gaza. Ces gouvernements ont toujours soutenu ou sont restés silencieux face aux actes infâmes du régime sioniste. Fort malheureusement la raison de leur soutien et de leur silence est que le sionisme égoïste et barbare est parvenu à pénétrer profondément leur structure politique et économique, ce qui inclut leur législation, leurs médias de masse, leurs entreprises, leur système financier et leurs agences de sécurité et de renseignement. Ils ont imposé leur domination au point que rien ne puisse être fait contre leur volonté. Dans certains pays, même les changements de gouvernement ne font jamais fléchir le soutien aux sionistes, bien qu’ils soient tous conscients de leurs crimes : cela est en soi fort regrettable.

Tant que la domination sioniste se maintiendra, de nombreux pays, gouvernements et nations ne seront jamais en mesure de jouir de la liberté, de l’indépendance et de la sécurité. Tant qu’ils seront au sommet du pouvoir, la justice ne triomphera jamais dans le monde et la dignité humaine continuera d’être offensée et piétinée.

Il est grand temps que l’idéal du sionisme, qui constitue le paroxysme du racisme, soit brisé.

Chers délégués, Mesdames et Messieurs,

Quelles sont les causes profondes de l’attaque U.S. contre l’Irak ou l’invasion de l’Afghanistan ? Quel était le mobile de l’invasion de l’Irak, en dehors de l’arrogance de l’administration U.S. d’alors et de la pression croissante, exercée par les détenteurs de richesse et de pouvoir, visant à étendre leur sphère d’influence par la défense des intérêts des grands fabricants d’armes, de l’annihilation d’une culture noble de milliers d’années d’histoire, de l’élimination d’une menace potentielle et concrète en provenance des pays arabes vis-à-vis du régime sioniste usurpateur, du contrôle et du pillage des ressources énergétiques du peuple irakien ? Pourquoi en effet près d’un million de personnes ont été déplacées et ont perdu leur logement ? Pourquoi en effet le peuple irakien a-t-il subi d’énormes pertes s’élevant à plusieurs centaines de milliards de dollars et pourquoi des centaines de milliards de dollars ont-ils été pris au peuple états-unien en conséquence de ces actions militaires ? L’action militaire contre l’Irak n’a-t-elle pas été planifiée par les sionistes et leurs alliés de l’administration U.S. d’alors, avec la complicité des grands fabricants d’armes ?

L’invasion de l’Afghanistan a-t-elle restauré la paix, la sécurité et le bien-être économique dans ce pays ? Les États-Unis et leurs alliés ont non seulement échoué à limiter la production de drogue en Afghanistan ; les cultures illicites de narcotiques se sont multipliées durant leur présence. La question essentielle est : quelle était la responsabilité et le travail de l’administration U.S. d’alors et de ses alliés ? Représentaient-ils les États du monde ? Ont-ils été mandatés par eux ? Ont-ils été autorisés, au nom des peuples du monde, à interférer aux quatre coins de la planète, et bien entendu particulièrement dans notre région ? Ces mesures ne constituent-elles pas un exemple clair d’égocentrisme, de racisme, de discrimination ou d’atteinte à la dignité et à l’indépendance des nations ?

Mesdames et Messieurs,

Qui est responsable des crises économiques actuelles ? Où les crises ont-elles commencées ? En Afrique ? En Asie ? Ou alors cela venait-il d’abord des États-Unis, s’étendant ensuite à l’Europe et à leurs alliés ? Ils ont longtemps imposé, par leur pouvoir politique, leurs règles économiques inéquitables à l’économie internationale. Ils ont imposé un système financier et monétaire dépourvu de mécanisme régulateur international adapté à des nations et gouvernements n’ayant aucune influence sur ses orientations et politiques. Ils n’ont même pas autorisé leurs citoyens à superviser ou contrôler leur politique financière. Ils ont imposé toutes leurs lois et règlementations, en dépit de toutes les valeurs morales, seulement pour protéger les intérêts des détenteurs de richesses et de pouvoir.

Ils ont de plus donné une définition de l’économie de marché et de la compétition privant de nombreux États des possibilités offertes à d’autres dans le monde. Ils ont même transféré leurs problèmes à d’autres ; infectant leur économie avec des milliers de milliards de dollars de déficit budgétaire alors que la vague de crise sévissait. Et aujourd’hui ils injectent des centaines de milliards de liquidités provenant des poches de leur propre peuple dans les banques, entreprises et institutions financières en faillite, rendant la situation de plus en plus compliquée pour leur économie et leur peuple. Ils pensent uniquement à protéger leur pouvoir et leur argent ; ils ne se soucient guère des peuples du monde, ni même du leur.

M. le président,
Mesdames et Messieurs,

Le racisme est enraciné dans le manque de connaissances concernant la vérité de l’existence humaine comme créature choisie par Dieu. Il est aussi le produit de sa déviation du véritable chemin de la vie humaine et du devoir de l’humanité dans le monde de la création. L’absence de vénération consciente de Dieu, l’incapacité à réfléchir à la philosophie de la vie ou au chemin de la perfection, toutes ces entorses aux principales composantes des valeurs divines et humaines ont réduit le champ de vision de l’humanité, faisant des intérêts limités et individuels sa seule boussole. C’est pourquoi les cellules du pouvoir maléfique ont pris forme, puis étendu leur contrôle en privant les autres de chances équitables et justes. Le résultat a été l’élaboration d’un racisme débridé constituant la menace la plus sérieuse pour la paix internationale.

Sans aucun doute, le racisme est le symbole d’une ignorance profondément enracinée dans l’histoire, et il s’agit en effet d’un signe de frustration dans le développement de la société humaine. Il est donc extrêmement important de resituer les manifestations de racisme dans les situations ou les sociétés où l’ignorance, le manque de connaissances prévalent. Cette conscience et cette compréhension générales de la philosophie de l’existence humaine est le principal combat contre de telles manifestations. La clé pour comprendre la vérité selon laquelle le genre humain est centré sur la création de l’univers est un retour aux valeurs morales et spirituelles, et finalement la volonté de vénérer Dieu le tout-puissant. La Communauté internationale doit initier des actions collectives pour susciter la prise de conscience dans les sociétés souffrant toujours de l’ignorance du racisme, de manière à mettre un terme à la propagation de ces malveillantes manifestations.

Chers amis,

Aujourd’hui la communauté humaine est confrontée à un genre de racisme qui a terni l’image de l’humanité au début du troisième millénaire. Le mot « sionisme » incarne un racisme qui a faussement recours à la religion et abuse du sentiment religieux pour cacher sa haine et son horrible visage. Il est cependant très important de souligner les objectifs politiques de certaines des puissances mondiales et ceux qui contrôlent des intérêts économiques, des richesses énormes dans le monde. Ils mobilisent toutes leurs ressources, dont leur influence économique, politique et médiatique mondiale pour apporter leur soutien au régime sioniste et s’efforcent singulièrement d’atténuer l’indignité et la disgrâce de ce régime.

Ce n’est pas uniquement une question d’ignorance et il est impossible de dompter de tels phénomènes par de simples messages culturels. Des efforts doivent être déployés afin de mettre un terme aux abus, par les sionistes et leurs soutiens, à l’encontre de la volonté politique et internationale et, en respect de la volonté et des aspirations des nations, les gouvernements doivent être encouragés et soutenus dans leurs combats visant à éradiquer ce racisme barbare, à avancer vers une réforme des mécanismes internationaux actuels.

Vous êtes, sans aucun doute, tous informés des complots de certains pouvoirs et des cercles sionistes contre les objectifs et les aspirations de cette conférence. Malheureusement beaucoup d’informations peuvent être diffusées dans un but de soutien au sionisme et à ses crimes, et il en va de la responsabilité des honorables représentants des nations de faire le jour sur ces campagnes qui sont en opposition avec les valeurs et principes humains.

Il devrait être admis que le boycott d’une telle conférence, d’une étendue internationale exceptionnelle, est une réelle indication du soutien à cet exemple manifeste de racisme. En défendant les Droits de l’homme, il est d’une importance capitale de défendre également les Droits des nations à participer équitablement à tous les processus de prise de décisions internationaux importants, hors de l’influence de certaines puissances mondiales. En second lieu il est nécessaire de restructurer les organisations internationales existantes et leur agences respectives. Cette conférence constitue ainsi un test et l’opinion publique mondiale nous jugera aujourd’hui et demain.

M. le président,

Le monde connaît des bouleversements fondamentaux. Les relations de pouvoir sont devenues si ténues et fragiles. Nous pouvons désormais entendre le bruit des piliers de l’oppression mondiale se fissurant. Les grandes structures politiques et économiques sont au bord de l’effondrement. Les crises politiques et sécuritaires s’intensifient. La crise émergeante de l’économie mondiale, au sujet de laquelle il est difficile de faire d’heureux pronostics, démontre amplement la réalité des changements mondiaux profonds qui se manifestent de façon croissante. J’ai beaucoup insisté sur la nécessité de corriger la mauvaise direction dans laquelle le monde est aujourd’hui dirigé.

J’ai également mis en garde contre les sévères conséquences si nous remettons à plus tard cette responsabilité cruciale. Aujourd’hui, dans le cadre de cet auguste et bénéfique événement, j’aimerais déclarer à tous les dirigeants et penseurs présents à cette conférence et engagés pour la cause de la paix, de la liberté, du progrès et du bien-être humain que la gouvernance inéquitable et injuste du monde arrive maintenant au bout du chemin. Cette issue était inévitable sachant que la logique de cette gouvernance imposée était oppressive. La logique de prise en main collective des affaires globales est en revanche basée sur de nobles aspirations se concentrant sur l’être humain et la suprématie du Dieu tout-puissant. Elle bute donc contre toute politique ou plan allant à l’encontre des intérêts des nations. La victoire du bon contre le mauvais et la mise en place d’un système mondial juste sont la promesse de Dieu et de ses messagers, et elle constitue un but commun pour les êtres humains des différentes sociétés et générations au cours de l’histoire.

L’avènement d’un tel avenir dépend de la connaissance de la création et représente la foi dans le cœur de tous les croyants. La réalisation d’une société globale est de fait l’accomplissement d’un système commun global dirigé avec la participation de toutes les nations du monde à tous les niveaux de prise de décision et au trajet certain vers ce but sublime. Les capacités scientifiques et techniques, ainsi que les technologies de communication, ont contribué à l’émergence d’une compréhension commune et répandue de la société humaine et ont posé les fondations essentielles à un système commun. Il incombe maintenant à tous les intellectuels, penseurs et dirigeants du monde d’assumer leur responsabilité historique avec la ferme conviction qu’il s’agit de la bonne direction.

Je souhaite en outre insister sur le fait que le libéralisme occidental, comme le communisme, connaît son crépuscule car il a échoué à percevoir la vérité du monde et de l’humanité telle qu’elle est. Il a imposé ses propres aspirations et sa propre direction aux êtres humains sans tenir compte des valeurs humaines et divines, la justice, la liberté, l’amour ou la fraternité, a réduit la vie à une intense compétition au service des intérêts matériels individuels et de groupe. Nous devons tirer les enseignements du passé en initiant des efforts collectifs pour relever les défis actuels. Dans cette perspective et pour conclure mon propos, je souhaiterais attirer votre aimable attention sur deux points importants :

Il est absolument possible d’améliorer la situation mondiale existante. Cependant, force est de constater que cela n’est réalisable que par la coopération de tous les États afin de tirer le meilleur des capacités du monde. Ma participation à cette conférence est à mettre sur le compte de mes convictions concernant ces problèmes importants et à notre responsabilité commune pour la défense des droits des nations contre le sinistre phénomène qu’est le racisme.

Une fois constatée l’inefficacité des systèmes politiques, économiques et de sécurité internationaux actuels, il est nécessaire de se concentrer sur les valeurs divines et humaines et en se référant à la véritable définition de l’humanité, basée sur la justice et le respect des droits dans le monde entier, sur l’admission des mauvaises pratiques dans la gouvernance mondiale passée, pour entreprendre des mesures collectives afin de réformer les structures existantes. Dans cette optique, il est essentiel de réformer rapidement la structure du Conseil de sécurité, ce qui implique de mettre fin au droit de veto discriminatoire et de réformer le système financier et monétaire mondial actuel. Il est évident que le manque de compréhension du caractère urgent de la nécessité de changement n’a d’égal que les coûts beaucoup plus conséquents de toute remise à plus tard de ces questions.

Chers amis,

Avancer vers la justice et la dignité humaines est comme suivre le rapide courant d’une rivière. N’oublions pas l’essence de l’amour et de l’affection. L’avenir radieux de l’être humain est un bien précieux pouvant servir notre cause en nous rassemblant pour ériger un monde nouveau empli d’amour, de fraternité et de bénédiction. Un monde dépourvu de pauvreté et de haine, méritant la bienveillance renouvelée du Dieu tout-puissant et le juste encadrement de l’être humain parfait. Joignons tous nos mains dans l’amitié en accomplissant notre part dans la réalisation d’un monde meilleur comme celui-là.

Mahmoud Ahmadinejad, président de la République Islamique d'Iran

vendredi 1 mai 2009

Résolution 3379 de l'assemblée generale de l'onu en 1975

Rappelant sa résolution 1904 du 20 novembre 1963, promulguant la Déclaration des Nations Unies sur l’Elimination de Toutes les Formes de Discrimination Raciale, et en particulier son affirmation que "toute doctrine de différenciation ou de supériorité raciales est toujours scientifiquement fausse, moralement condamnable, socialement injuste et dangereuse", et son cri d’alarme face aux "manifestations de discrimination raciale qui ont encore lieu dans quelques régions du monde, et dont certaines sont imposées par des gouvernements par le biais de mesures législatives, administratives ou autres",

Rappelant en outre que, dans sa résolution 3151 G du 14 décembre 1953, l’Assemblée générale avait condamné, entre autres, l’alliance impie entre le racisme sud-africain et le sionisme,

Prenant acte de la Déclaration de Mexico sur l’Égalité des Femmes et Leur Contribution au Développement et à la Paix, en 1975, proclamée par la Conférence Mondiale de l’Année Internationale des Femmes, qui s’est tenue à Mexico du 19 juin au 2 juillet 1975, et qui a promulgué le principe selon lequel "la coopération et la paix internationales requièrent la réalisation de la libération et de l’indépendance nationale, l’élimination du colonialisme et du néo-colonialisme, de l’occupation étrangère, du Sionisme, de la ségrégation et de la discrimination raciale sous toutes ses formes, ainsi que la reconnaissance de la dignité des peuples et de leur droit à l’autodétermination ",

Prenant acte en outre de la résolution 77, adoptée par l’Assemblée des Chefs d’États et de Gouvernements des Organisations de l’Unité Africaine, lors de sa douzième session ordinaire, tenue à Kampala, du 28 juillet au 1er août 1975, qui a estimé "que le régime raciste en Palestine occupée et le régime raciste au Zimbabwe et en Afrique du Sud ont une origine impérialiste commune, qu’ils forment un tout et ont la même structure raciste, et qu’ils sont organiquement liés dans leur politique destinée à opprimer la dignité et l’intégrité de l’être d’humain",

Prenant acte également de la Déclaration Politique et Stratégique de Renforcer la Paix et la Sécurité Internationales et d’Intensifier la Solidarité et l’Assistance mutuelle entre les Pays Non-Alignés, adoptée lors de la Conférence des Ministres des Affaires Etrangères des Pays Non-Alignés, qui s’est tenue à Lima, du 25 au 30 août 1975, qui a très sévèrement condamné le Sionisme comme une menace pour la paix et la sécurité du monde, et a appelé tous les pays à s’opposer à cette idéologie raciste et impérialiste,

Décrète que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale.